Comme chaque jour, ou plutôt matin, Kuāru me reveilla tôt, très tôt. Il ressentait constamment le besoin d'avoir des câlins au réveil. Pire qu'un enfant. Mais un lixy est tellement mignon, surtout quand il vous fait des yeux de chiens battus, que je ne pouvais m'empêcher de céder à ses caprices. Cela pouvais durer quelques minutes comme quelques heures. Mais étrangement, Kuāru n'était pas comme d'habitude. Le petit chaton bleu parti s'asseoir devant la porte, comme s'il voulait que l'on lui ouvre. Sans réveiller mes camarades de chambre, je m'approchai de lui.
Je suis peut-être blonde, mais je ne suis certainement pas stupide. Je savais très bien qu'il n'allait pas me répondre. Je lui fit signe d'attendre sagement. Je ne voulais pas de problème avec mes voisins de dortoir dès mon arrivée. Je prit donc mes affaires, et m'habillai pour éviter qu'un passant me voit en petite tenue. Je pris le temps de me coiffer et de m'habiller ainsi que de préparer mes affaires. Juste au cas où je n'avais pas le temps de repasser par la chambre avant les cours.
Par la suite, je lui ouvris la porte, doucement pour éviter les bruits. Mon petit lixy commença à remuer sa queue étoilée. Il courait le long du couloir, en sautillant. On aurait dit qu'il était tout contant de sortir de la chambre. J'essayai de le rattraper mais impossible, il courait trop vite. C'était la première fois qu'il me faisait ce coup là. D'habitude il m'attend sagement et dans des lieux comme celui-ci, il évitait de semer la pagaille. Je ne comprenais vraiment pas. D'un coup, il s'entroduit dans la cage d'escalier menant au dortoir un étage plus haut, celui des Namethia. Je refusais d'aller dans d'autres dortoir avant de connaitre des gens. Je lui dis alors de revenir vers moi.
Nous pûmes entendre un cris, plutôt féminin. Cette jeune femme semblait très énervée et prononcer un prénom ou un nom. Suivit de ça un gros BOUM, comme si quelqu'un avait détruit un meuble ou même un mur. Kuāru se précipita de peur derrière moi. Tout tremblant, je le pris dans mes bras. Très intriguée par le vacarme, je décidai de monter à l'étage d'où il venait. Cela semblait être chez les Drathem , vu la résonnance qu'il eût. Déjà plein de monde s'était atroupé devant une chambre du dortoir. En vue de sa position je dirais que c'était la chambre numéro une.
Je m'approchai discrètement, pour ne pas attirer l'attention. Bien qu'il fût difficile de détourner les regards. Se trouvait dans la chambre une rousse habillée que très légèrement et presque les fesses à l'air. Cela ne m'étonnai même pas que tout le monde regardais dans cette direction. J'ignorai totalement ce qu'il s'était passé ici mais, la porte semblait complètement cassée et des miettes de téléphone trainaient un peu partout sur le lit d'un garçon. Assez charmant aux premiers abords d'ailleurs.
Je le vis se lever, et se diriger vers moi. Il était vêtu d'un simple sous-vetêment. Je me senti complètement gênée. Plein de questions défilaient dans ma tête en même trente secondes. Pourquoi s'approchait-il de moi, surtout moi ? Que s'était-il passé ici ? Qu'est-ce qu'il me voulait ? Je n'avais qu'une envie, c'était de l'ignorer et de partir. Ma boule de poil bleue n'était apparemment pas du même avis que moi. Il s'introduit dans la chambre du jeune Drathem, comme si c'était ma chambre. J'ignore pourquoi mais... Il se frotta à la jambe de la jeune presque cul nue. En relevant les yeux je pû voir la tête du garçon au cheveux blanc s'approcher de mon oreille.
J'écarquillai les yeux, me demandant pourquoi il me demanda ça. Evidemment que j'allais refuser. Je ne connaissais pas ces gens et ce n'était pas vraiment net de prendre une photo d'une nana habillée que très légèrement. Qui sait ce qu'elle pourrait me faire en ripostant ? Et surtout à Kuāru qui ne s'arrêtait pas de la câliner.
Je pris sa main et lui donnai mon téléphone. Je ne le connaissais pas assez pour lui confier mon portable, mais sur le coup, je ne pouvais pas réfléchir correctement, tellement j'étais gênée.